Question écrite sur le plan pollinisateurs
Question écrite (23/12/2020)
Le plan pollinisateurs
Mme Catherine Di Folco attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le «
plan pollinisateurs » prévu par le Gouvernement. Ce dernier prévoit, sur recommandations de l’ANSES,
d’élargir l’interdiction des insecticides pendant la période de floraison à tous les autres produits
phytosanitaires, c’est-à-dire les fongicides et les herbicides. Si des dérogations seraient possibles, les
produits concernés ne pourraient être utilisés que pendant 3 heures après le coucher du soleil. Les
producteurs agricoles sont très inquiets par ce projet de révision d’arrêté qui aura de graves
conséquences sur les productions végétales en France. En effet, afin de garantir les récoltes, des
traitements doivent être effectués au moment de la floraison. Des traitements doivent également être
effectués lorsque la floraison est étalée comme dans les cultures maraîchères et légumières. Si aucun
traitement n’est effectué, aucune récolte ne peut être garantie. Enfin, certaines cultures comme la
vigne ne sont pas mellifères, les abeilles ne sont donc pas présentes au moment de la floraison.
Empêcher les viticulteurs de travailler au moment de la floraison apparait donc comme un non-sens.
D’un point de vue technique, le délai dérogatoire pour les traitements est beaucoup trop court et
insuffisant. Pour protéger l’ensemble des surfaces sur une exploitation, il faudrait considérablement
augmenter le matériel de traitement et le personnel pouvant effectuer les traitements. Enfin, la France
est le seul pays européen, au regard de la règlementation actuellement en vigueur, à interdire
l’utilisation des insecticides pendant la période de floraison. Pourtant, cela n’empêchera pas aux autres
pays de continuer à importer leurs productions sur le territoire national, créant ainsi une véritable
distorsion de concurrence entre États membres. Aussi, Catherine DI FOLCO souhaite connaître les
intentions du Gouvernement afin d’envisager une révision moins stricte de l’arrêté du 28 novembre
2003
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